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 Help me fall • Matthias&Ayalone

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Ayalone V. Hastings
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Ayalone V. Hastings
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↳ Métier : Prêteuse sur gage
↳ Opinion Politique : Peu importe leur quelques défaillances, Aya veut rejoindre leurs rangs quelqu'en soit le prix à payer !
↳ Niveau de Compétences : Niveau 2 général, niveau 3 concernant ses sens et l'annihilation de la magie.
↳ Playlist : These streets - Bastille.
↳ Citation : ‹‹ Building a castle made of lies and mistakes. ››
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MessageSujet: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptyDim 17 Juin - 17:50

l'alcool allège les coeurs
Matthias & Ayalone




La nouvelle était tombée comme une inévitable guillotine et la tête d’Ayalone, délestée de son corps n’en finissait plus de rouler sur le sol dans une traînée sombre, presque noire, alors que la belle rousse se demandait toujours s’il s’agissait d’une simple mauvaise blague ou juste d’un cauchemar...
Mais ce n'était ni l'un ni l'autre et il fallait réagir rapidement : le premier endroit que le Gouvernement allait fouiller pour la chercher était sa boutique de prêts sur gages. Alors la jeune femme s’empara d’un grand sac en toile dans lequel elle glissa les objets à la plus grande valeur, elle ferma soigneusement l’intégralité des fenêtres et des portes, quand bien même elle savait que tout serait bientôt saisit par les soldats du Gouvernement ou par n’importe quel habitant ayant l’opportunité de s’approprier quelque chose en ces temps de misère. Le sac tenu à bout de bras, Aya referma aussi la porte d’entrée derrière elle, sans un regard de plus, comme si de rien était, à double tour avant de partir à grands pas dans les ombres de la nuit. 

Elle se rendait à un endroit particulier, tout particulier où personne ne viendrait chercher ses affaires, personne n’y penserait. C’était beaucoup trop près de la frontière, surveillé tellement étroitement qu’on avait oublié qu’une vue large était souvient bien préférable à une concentration en un seul point. 
A cet endroit, si proche de la sortie, à deux pas de la liberté, Ayalone aurait pu s’enfuir, elle aurait pu tenter de rejoindre la communauté à l’extérieur des murs de la Nouvelle Orléans, mais quelque part, la jeune femme avait l’intime conviction qu’elle était à sa place au sein des murs et que rien ne servirait de courir. Elle ne pouvait pas faire autrement, son instinct lui disait de rester, elle trouverait une autre solution. 

Une fois soigneusement débarrassé de ses affaires, la voleuse d’énergie fit demi tour pour s’enfoncer à nouveau dans la ville. Ils l’attraperaient de toute manière. Elle devait payer pour ce qu’elle avait fait, même si elle n’était pas tout à fait d’accord avec le Gouvernement : ils n’étaient pas les seuls à détester la bête qui vivait en elle. Mais avant que ça n’arrive, Ayalone voulait encore un moment de tranquillité. Un moment à elle, loin de tout, loin du temps et de la réalité. 
Elle aurait pu aller chez Rafael, mais il était hors de question de le mettre en danger inutilement. Il ne pouvait rien pour elle de toute manière. Elle aurait pu voir Gabrié mais... Non c’était impensable. De toute manière la belle rousse savait exactement où elle allait, ses pas n’avaient pas hésité un seul instant et le chemin ne serait pas long. 

En arrivant devant la porte du rez de chaussé, la jeune femme avait le cœur lourd, l'esprit serré par cette mélancolie des instants uniques, des instants irréels et hors du temps qui nous paraissaient si inhabituels qu’ils avaient l’air de ne pas exister... Était elle vraiment là ? Voulait elle vraiment se réveiller de cette semi conscience ? Non. Au contraire. 
Alors l’ancienne prêteuse sur gage poussa la première porte, franchit rapidement les escaliers hissée sur ses hauts talons qui la portaient encore si bien et frappa quelques coups rapide à la porte. 

- Matthias ?  

De sa voix inquisitrice qui ne voulait pas perdre son air supérieur et qui, pourtant, s’était déjà radouci avec une lueur d’inquiétude. 
Ayalone ne voulait pas autre chose que passer la soirée ici. Mais peut être ne la laisserait il pas entrer. Après tout il devait être au courant, comme tout le monde, alors pourquoi se mettrait il en danger ? 

- J’ai besoin d’un verre...  

Elle souffla. C’était une demande cette fois. Mais Aya ne faiblissait pas, elle restait droite devant la porte d’entrée, lèvres rouges et long manteau jeté sur les épaules, fière, prête à essuyer un refus, prête à tourner les talons si c’était nécessaire et à ne plus jamais revenir. Elle n’était plus à ca près ce soir...

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Matthias Petersen
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↳ Métier : Attaché à la propagande gouvernementale. Ex-pompier de la ville.
↳ Opinion Politique : Ancien vainqueur des jeux établis dès 2012, durant la seconde campagne, Matthias s'est vu embrigader de force dans la propagande du gouvernement.
↳ Niveau de Compétences : Un briquet capable d'aspirer les flammes environnantes. Feu de cheminée ou petits brasiers, une fois le chargeur rempli, les flammes peuvent être réutilisées comme le gaz d'un briquet classique. A recharger uniquement de cette manière, sinon il ne fonctionnera pas. / Une fiole de potion permettant de faire croire à toutes les personnes dans la pièce qu'on possède une autre apparence (celle de son choix), en la buvant entièrement. Dure le temps d'un topic, à usage unique.
↳ Playlist : Superstition - Stevie Wonder ║ Take What's Mine - The Parlor Mob ║ Whole lotta love - Led Zeppelin ║ Nothing to remember - Neko Case ║ Slow Down - Deathrope ║ Howlin' for you - The Black Keys ║ Ain't No Easy Way - Black Rebel Motorcycle Club
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MessageSujet: Re: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptySam 23 Juin - 21:03

   FEATURING Ayalone & Matthias
Matthias a toujours eu en horreur les drogues et même les médicaments lui semble être des pis-aller douteux. Des chambres d’hôpital jusqu’aux crises d’angoisses juste après les jeux, Matthias s’est toujours reposé sur l’alcool, les fêtes et les amis. Le cul aussi. C’était plus simple à gérer, plus facile et malléable. Les mauvaises surprises étaient dangereuses mais aucune comme la dépendance de ses cellules à des produits qu’il ne contrôlait pas.

Il a pris des jours et des jours à comprendre, le temps réparti comme une tarte alléchante un dimanche après-midi ; des shots avec Itzal, des soirées fiévreuses dans des bras volcaniques dont il finissait irrémédiablement par oublier les visages brumeux, des heures avec Beatriz et des courses silencieuses et désespérées avec la milicienne. Alcool. Fêtes. Amie. Cul. N’importe quel ordre. Peu lui importait. Ça semblait décent, ça aurait dû suffire – le cocktail éreintant lui dévissant le corps et l’âme dans une rythmique effrénée. Mais il y avait la paranoïa maintenant qui lui collait aux semelles, la certitude que le plus joli des visages pouvait abriter la pire des créatures jusqu’au sein de son entourage, celle aussi que la rédemption était à jamais perdue, les Enfers drapés d’un carmin merveilleux et d’une fanfare juste pour soi qui vous attendait précieusement dès que vous rendriez votre maillot.

Il décompose l’herbe devant lui, la hache avec une lame. L’opium a des vertus ancestrales dit-on et il en acheté sur un coup de tête un matin opaque après une nuit au Little Darlings. Ancestrale ça veut dire vieux, tellement que les gens en consommaient avant cette foutu apocalypse. C’est ce qu’il a compris en tout cas quand l’asiatique aux longs cheveux noirs lui a tendu le sachet et le calice. Huit grammes, si parfait dans leurs douceurs, attendant patiemment d’être brûlé.

Huit petits grammes.

Installé au sol, les jambes longues s’allongent et il pose sa nuque sur le sofa. Il fait chaud, chaud, chaud. Il n’aime toujours pas l’idée mais il veut dormir et s’épuiser. Ne plus y penser du tout. Jamais. Qu’on lui efface la mémoire. Encore. Il a un rire rauque qui lui gratte le fond de la gorge. Il se doute de ce qu’on lui a fait maintenant, le devine sous l’écueil des regards de Katsiaryna et des révélations d’Ayalone. Il ne saisit pas totalement c’est pourquoi. Il a envie de savoir maintenant, c’est la seule différence. Les images sont trop violentes, trop furtives et il ferme un peu les yeux. Le temps est venu de connaitre la vérité. Ou pas. L’œil azur frémit un peu sous la moiteur et il tourne son visage vers la fenêtre grand ouverte, le bruit du quartier français le berçant d’un effroi qu’il n’a jusqu’à présent jamais connu, même dans l’arène.

Il peut combattre ce qu’il voit, le courage en bandoulière et les points fermés, mais ce qu’il ne voit pas ? ce qui n’est pas humain ? C’est une autre histoire. C’est différent. C’est comme mettre un alligator avec un hérisson, on se doute de qui va l’emporter et ce n’est pas le corps qu’on joue, non, ça ce n’était pas si important, de la chair et du sang. Non c’était l’âme et son salut. « Foutu. » Marmonne-t-il en laissant ses doigts se refermer sur le goulot de sa bouteille. Elle perle des larmes qui viennent lui tomber sur les doigts et il en passe le verre sur son front, l’humidité imprégnant ses cheveux. En dépit de cette agonie, il a envie de fumée enveloppante, de quoi l’étreindre comme un cocon, c’est pour ça qu’il a sorti le sachet désormais sur la table basse. La langue passe sur les lèvres sèches, il les sertit de bière fraîche, le palais gourmand sous la mousse. Il contemple la table, un bras étendu sur le sofa, l’opium scintillant en reflet sur ses iris, l’odeur tendre et fleuri jusqu’à lui.
Le métal de la pipe sera si frais et dans quelques heures, il n’y pensera plus.

Il a un dernier rire teinté d’incrédulité. Il a toujours eu en horreur les drogues et voilà qu’il va en prendre. Le monde change, toi aussi. Les Dieux n’ont qu’à lui envoyer un signe s’ils ne veulent pas qu’il se shoote et qu’il se perde. Ouais. Les Dieux n’ont qu’à faire leur boulot après tout au lieu de le laisser s’éteindre comme flamme au vent. Il dépose sa bouteille et se réinstalle un peu plus droit, prépare le calice en y versant l’herbe.

Des coups se font entendre à sa porte.

« Matthias ? »

Il cille un moment, reste figé sous l’incompréhension. Il a demandé un signe… il a demandé un signe… Matthias déglutit avant de se lever, la poignée rapidement tourné pour laisser place à la rousse. Il la regarde un long moment, les pensées terribles sous la blondeur sale. « J’ai besoin d’un verre... » Il va devenir dingue. C’est sa première idée. Le front se cale sur le battant de la porte et il ferme les yeux. Compter jusqu’à dix.

Un.

Dix.

(ça ne sert à rien)

Il a demandé un signe et on le lui a donné c’est ce qui compte.
« On a tous besoin d’un verre. De deux. P’tet mille. Bière, tequila et bourbon, tu choisis. » Il la laisse refermer avant d’aller chercher l’alcool purificateur. « Tu le prends mal si je mets une rondelle de citron ? » Il a un sourire surfait. « Je connais pas le menu des...» Le mot ne sort pas comme si le dire l'ancrait trop péniblement dans leur réalité.« Je pensais plus à un truc comme… à vrai dire, j’essaye de plus penser. » Il lui fait signe de faire comme chez elle. Il va se pinter la gueule en compagnie d’un démon, on est plus à ça prêt. « Fais pas gaffe à l’herbe. Je refais ma déco. » Il avait tellement de choses à lui dire, tellement de questions au bord des yeux et cette nouveauté terrible et incandescente qu’il n’avait révélé à personne : depuis la dernière fois, les souvenirs refluaient.

Ils refluaient brutalement.





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Ayalone V. Hastings
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MessageSujet: Re: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptyDim 24 Juin - 22:26

l'alcool allège les coeurs
Matthias & Ayalone



Prête à faire demi-tour. Prête à disparaître dans la nuit terrible, celle dans laquelle des loups l'attendaient, leurs crocs aiguisés raclant avidement le sol en attendant de se repaitre de sa chaire et de son sang. Elles l'attendaient les créatures, venues pour elle, parce qu'elle les avait dupé, qu'elle méritait d'être punie. Prête à partir, quand la porte s'ouvrit devant elle. Et derrière le visage étonné de Matthias. Etait-il surpris que ce soit chez lui qu'elle se présente ? Allait il tirer la sonnette d'alarme pour avertir la milice la plus proche de la présence d'une traitresse dans ses appartements ? Après tout, Ayalone ne s'étonnait-elle pas elle-même d'être venu ici ? D'avoir choisit parmi toutes les personnes possibles le jeune homme avec qui elle ne passait pas une minute sans lui lancer une pique ou un regard condescendant ? Et pourtant elle était là, et pourtant il s'écarta simplement et la laissa entrer.
La tête haute, les talons toujours claquants, Ayalone passa la porte.

«  On a tous besoin d’un verre. De deux. P’tet mille. Bière, tequila et bourbon, tu choisis.Tu le prends mal si je mets une rondelle de citron ? Je connais pas le menu des...» 

La belle rousse ferma la porte en un claquement avant de laisser tomber sa veste sur le canapé le plus proche.
Aux paroles du pompier, la jeune femme fit un signe de la main pour indiquer qu'il n'avait pas à prendre de pincette avec elle, ils savaient tous les deux qui elle était. Tout le monde le savait maintenant. Et ce n'était pas à ça qu'elle voulait penser dans l'immédiat.

- Ca m'est égal. Tout m'est égal. Je ne sens plus aucun goût. 

Parce que de toute façon elle pouvait le dire maintenant. Pas pour se plaindre vraiment, pour parler un peu. C'était la réalité, elle n'avait plus que le goût de la cendre en bouche, ce terrible goût de brûlé, un désert de feu qui coulait trop difficile dans sa gorge. Mais l'alcool avait toujours le même effet alors qu'elle importance ? Bientôt elle ne sentirait plus rien.

«  Je pensais plus à un truc comme… à vrai dire, j’essaye de plus penser. »

Ca aurait été une merveilleuse idée, mais Aya ne comptait pas beaucoup là dessus !

- Matthias, sers moi juste ce que tu as de plus fort, d'accord ? Je veux avoir oublié mon propre prénom dans la prochaine demi-heure. 

Claire, précise, comme toujours. Parce que la jeune femme étaient encore en possession de tous ses moyens. Qu'elle savait encore ce qu'elle faisait. Elle voulait que ce ne soit bientôt plus le cas. Lâcher prise, enfin, avant de commencer ses vacances forcées ou bien de descendre directement dans le couloir de la mort.
A l'invitation non verbale de Matthias, Ayalone se posa sur le dossier du canapé et remarqua au passage de l'herbe soigneusement découpée, en attente d'être fumée.

«  Fais pas gaffe à l’herbe. Je refais ma déco. » 

Avait-il surprit son regard ? Ca n'avait pas d'importance de toute façon.

- Je ne savais pas que tu fumais.  

Comme une remarque curieuse. La jeune femme avait été habituée à tout savoir, à toujours vouloir tout savoir. Les habitudes ça ne se perdait pas facilement. Mais peut-être que lui aussi avait des questions à poser, c'était en tout cas l'air qu'il donnait. Savait-il seulement ce qu'elle faisait là ?

- Tu me fais peur quand tu ne parles pas, ce n'est pas normal. 

La prêteuse sur gages... L'ancienne prêteuse sur gages qui faisait dans la plaisanterie avec le chasseur de sorcières rousses, ça n'était pas normal non plus. Ceci dit, aucun sourire ne franchit les lèvres de la jeune femme, quand bien même son ton était léger.
Elle voyait bien qu'une tonne d'interrogations passait derrière les yeux du blond. La question était : ces interrogations la concernaient-elles elle, ou lui ?

- Si tu as quelque chose à me dire, profites-en tant que je suis en état de te répondre. 

Elle dit en écartant un peu plus ses mains autour d'elle, de toute manière, Ayalone ne comptait pas partir tout de suite, alors autant s'installer un peu plus.

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MessageSujet: Re: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptySam 30 Juin - 16:51

   FEATURING Ayalone & Matthias
Il la regarde un long moment, les doigts légers sur les verres brillants. Elle disait vrai n’est-ce pas ? Pour cette histoire d’absence de goût. Il rajuste son t-shirt avant de prendre l’attirail et venir le poser devant la princesse rousse. « Je ne fume pas. A vrai dire, tu m’as arrêté juste à temps. » Les lèvres s’affinent sous la bêtise qu’il allait faire et il repousse d’un geste presque dédaigneux l’attirail. Il refusait les médicaments, ce n’était pas pour s’intoxiquer avec ça.

Le bourbon claque en vagues disparates dans les verres et il pousse le premier devant la jeune femme avant de s’installer lui-même au sol. Il la regarde avaler le premier vestige de la douleur, la regarde dénuder ses dents, propres et blanches, dans un sourire timide et doux. Elle est contraignante mais expressive. Elle n’est pas humaine surtout. Son expression s’obscurcit et il regarde son propre verre avant de le vider. « Combien sont au courant ? » Il remplit à nouveau les timbales, passe la sienne -froide- sur son front avant de la porter à ses lèvres. La route est longue de New York à la Nouvelle Orléans. 1881km pour être précis, un monde, un continent fait de sable, de gravier, d’asphalte fumant et de poussière soufflée. C’est une toile qui tricote le vaste étalement d’une Apocalypse que rien n’a pu arrêter, un symbole d’espoir pendant un long moment aussi. Là-bas les rêves s’étaient gelés, avaient stagné, immaculés, sous une couche de givre. « Ça c’est passé comment ? T'es pas née comme ça que je sache... ça c'est passé de quelle manière ? » La voix est douce cette fois-ci, calme, presqu'un chuchotement brumeux contre l’alcool aspiré.

C’est une histoire tellement américaine que tout ceci. Il n’y en a pas qui ne commence et ne finisse sur les routes. Les humains sont si peu maintenant, si rares qu’ils en deviennent des demi-dieux, transportés dans des chariots de fortune d’une ville à une autre, d’un temple à un autre. Les arbres dans les déserts et ceux perdus dans les marécages de la Louisiane deviennent sanctuaires, ornées d’offrandes (les chaussures poussiéreuses des voyageurs de passage, couvertes de boue et de terre provenant des quatre coins d’un monde qui fond, qui fond… qui fond).

Il retient ses questions sur lui-même, sur ses rêves qui n’en sont plus vraiment depuis qu’elle s’est nourrit à lui. Il laisse encore un peu couler. Il a le temps de plonger dans l’horreur encore une fois. « Vous êtes beaucoup ? » On dirait des questions de guerre, une évaluation des pertes à venir et il tend son bras sur le l’eau bénite ocre, la pulpe des doigts se collant un peu à l’étiquette humide de la bouteille. Ayalone a l’air plus délicate qu’elle ne l'est. Il le sait bien mais la contempler est un rappel constant qui le surprend encore. « Tu peux rentrer dans une église ? Je sais que t’es pas un vampire mais t’es plus humaine. » Il fronce les sourcils et masse ses tempes, la scène surréaliste. « Quand on est parti de New York, on nous a servit le discours made in Moïse. Les royalties en moins. Vous serez plus fort, forgé, dur comme le fer et infini comme le désert que l’on va rejoindre… » Il cille, l’azur obscur dansant au fond de son verre. « New York, terminé. La pomme a pourri, de la glace et de la neige et tellement de morts vivants que c’est devenu impossible à gérer. C'est ce qu'on nous a dit; mais ce n’est pas mieux ici, n’est-ce pas ? Plus maintenant. » Matthias attend, que cela devienne facile, que la milice ne soit plus débordée, que le peu d’être humains restant arrête de jouer aux cons en s’associant avec de la vermine.

En vérité, il commençait à comprendre l’amère réalité : ils étaient leurs propres et uniques dieux. L’espèce rare et vaillante malgré tout, ceux sur qui les poèmes ensanglantés couleraient un jour ou l’autre. Ou peut-être jamais s’ils disparaissaient complètement. Les derniers humains à parcourir les routes de campagne, les chemins de terres, les marécages sinueux. « On va rester gravé dans cette terre quand même. Vous ne pouvez pas tout nous prendre. » Et alors quoi ? La géhenne sur terre, c’est ce qu’ils voulaient ? Ils s’amuseraient nettement moins se dit-il en vidant un autre verre, la table tanguant sous ses yeux quelque peu.

Les trois quarts des gens n’étaient probablement pas au courant, sinon ils sauraient clairement où le véritable ennemi était aussi joli pouvait-il être.



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MessageSujet: Re: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptyVen 6 Juil - 19:54

l'alcool allège les coeurs
Matthias & Ayalone



Accueillant, mais pas nerveux. Si Ayalone ne se fiait qu’à son instinct, elle se serait dit que Matthias ne lui voulait aucun mal et qu’il ne comptait absolument pas la dénoncer à qui que ce soit. Et de toute manière, qu’y avait-il encore à dénoncer ? Les crimes de la jeune femme n’avaient ils pas déjà été portés au grand jour ? Tout n’était plus qu’une question de temps, savoir combien de minutes, d'heures peut-être, la plaisanterie pourrait encore durer. Combien de temps elle pourrait encore tirer sur le court fil de sa liberté. Car Ayalone n’avait en rien l’air d’une fugitive, plus d’une condamnée qui attendait dans le couloir de la mort en patientant comme elle le pouvait – comme elle le voulait. Et ce soir, le couloir avait l’aspect de l’appartement de Matthias dans lequel la belle rousse comptait bien s’installer un peu, malgré la décoration incertaine et l'herbe qui trainait dans un coin de la table.

«  Je ne fume pas. A vrai dire, tu m’as arrêté juste à temps. » 

La Daybreaker acquiesça doucement. On avait tous ses échappatoires, on avait tous ses faiblesses et ses démons à faire taire d'une manière ou d'une autre... Ce soir, l’alcool ferait l’affaire. 
Délicatement, la jeune femme saisit le verre de bourbon que lui tendait le charmant blond et en prit une importante gorgée qui laissa sur son passage un goût de poussière qu’Aya aurait voulu pouvoir apaiser avec une deuxième gorgée. Mais c’était peine perdue. Même l’eau ne savait plus la désaltérer comme elle le faisait avant. Alors elle se contenta de fermer les yeux en laissant la sensation s'apaiser, pour ne les rouvrir qu'à la question de Matthias.

«  Combien sont au courant ? » 

Combien savaient pour elle ? Combien savaient qu’elle était là ? Combien savaient pour les voleurs d’énergie ? 

- Précise ta question. 

Elle répondit avec son ton inquisiteur habituel, tout en vidant son verre d'une traite et en se laissant resservir dans la foulée, avide de ressentir la sensation de perdre pieds.

«  Ça c’est passé comment ? T'es pas née comme ça que je sache... ça c'est passé de quelle manière ? » 

Un instant, Ayalone ferma les yeux de nouveau les paupières sur ses iris verts, laissant s’échapper un soupire d’entre ses lèvres à demi ouvertes et détendit un peu plus son corps. Elle était disposée à parler, elle était disposée à répondre à ses questions. Elle lui devait bien ça pour tout le précieux alcool qu’elle allait lui vider... Un moment encore de réflexion pour ne laisser fuir que des mots froids, sans souvenirs, sans sentiments, juste des faits.

- J’ai été mordue par une créature, j’ai faillis mourir après coup. Malheureusement j’ai dû apprendre à mes dépends que ce qui ne tuait pas ne rendait pas forcément plus fort. 

Car à l’époque elle l’était, forte. Elle avait été une sorcière extrêmement douée, erreurs mises à part, elle avait su mener sa vie comme elle l’entendait et obtenir tout ce qu’elle désirait. Ayalone avait su diriger son existence d’une main de maître et même dans la mort, avait longtemps survécu en enfer sans en ressortir totalement folle... Mais celle qu’elle était devenue... Rien, même les pouvoirs que lui avaient conféré sa nouvelle condition, ne pouvaient compenser le fait qu’elle devait se nourrir de l’énergie des autres, qu’elle était dépendante, sauvage, qu’elle pouvait perdre le contrôle à tout instant... Et ça, c'était intolérable.

«  Vous êtes beaucoup ? » 

Elle haussa les épaules, le breuvage au bord des lèvres. C'était cruel : l'odeur qui venait à Ayalone était celle d'un breuvage fumé, boisé, puissant, dont toutes les senteurs étaient décuplées plus encore par ses sens accrus... Mais une fois passé la barrière de ses lèvres rougies, une fois coulant sur sa langue, glissant le long de son palais, ce n'était plus qu'un désert de déception, un goût horriblement âpre, dégoûtant, à peine supportable...

- Je n’en sais rien. On ne fait pas vraiment des réunions des voleurs d’énergie anonymes.

Toujours pas une pointe d'humour au bout de ses lèvres ni même dans l'éclat de ses yeux. La belle rousse distillait l'humour comme si ça lui coutait à chaque fois.

«  Tu peux rentrer dans une église ? Je sais que t’es pas un vampire mais t’es plus humaine. » 

Redressant un instant ses iris clairs vers ceux du blond, Ayalone lui lança un regard défiant. Pas humaine ? Il était sérieux ?

«  Quand on est parti de New York, on nous a servit le discours made in Moïse. Les royalties en moins. Vous serez plus fort, forgé, dur comme le fer et infini comme le désert que l’on va rejoindre… New York, terminé. La pomme a pourri, de la glace et de la neige et tellement de morts vivants que c’est devenu impossible à gérer. C'est ce qu'on nous a dit; mais ce n’est pas mieux ici, n’est-ce pas ? Plus maintenant. » 

Elle le perdait, Ayalone s’en rendait bien compte. Matthias se laissait aspirer par un nouveau délire dont elle ne savait pas encore si elle voudrait le sortir avec un peu ou beaucoup de violence... Incapable de se décider, la belle jeune femme buvait et buvait encore en attendant que l'eau de ses paroles se tarisse. De quoi parlait-il ? Aya n'allait pas vraiment chercher à le savoir cette fois, ça ne semblait pas avoir grande importance... Et puis de toute manière il ne semblait pas vraiment avoir besoin d'une réponse...

«  On va rester gravé dans cette terre quand même. Vous ne pouvez pas tout nous prendre. » 

La jeune femme fit un nouveau mouvement de la main pour balayer toutes ses folies loin d'elle alors que son verre se vidait mais que son état restait encore bien trop stable à son goût.

- C’est quoi ton problème, Matthias ?

Elle demanda de but en blanc, le ton sec.
Il avait dû se battre pour sa vie, il avait vu un monstre, il avait perdu des gens qu’il aimait... Et puis quoi ? N’était ce pas le résumé de la vie de tous les Hommes encore présents aujourd’hui ? N’était ce pas le résumé de la vie de tout le monde depuis les temps immémoriaux ? 
Sauf que pour Ayalone ça ne s’était pas arrêté la. Elle n’en était pas rester à se battre, perdre et mourir. Elle avait dû ressusciter pour exister en enfer et ressusciter encore une fois juste pour changer d’enfer... Vivre en tuant d’autres personnes, mue par des instincts bestiaux, indignes de la personne d’Ayalone. 

- Là où je vais je ne vais rien voler à personne. 

Aucune intention agréable dans ses mots. Juste pour lui rappeler que sa situation était de loin pire que la sienne. C’était à elle de se plaindre. Mais en réalité, elle préférait de loin noyer les mots avec de l’alcool et attendre qu’on la plaigne. La nature humaine était pitoyable parfois, mais Ayalone savait l’assumer avec un rouge à lèvre parfait et un air digne de la princesse qu'elle était.

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Matthias Petersen
RUNNING TO STAND STILL

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MessageSujet: Re: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptySam 14 Juil - 17:48

   FEATURING Ayalone & Matthias
L’alcool a des pouvoirs insoupçonnés, sable liquide entre les doigts d’un Morpheus imaginaire. On peut rêver, on peut dormir, l’anesthésie latente d’un corps trop fiévreux enclenchée.

Ayalone a de la chance. Oui, de la chance. Matthias ne sait pas vraiment ce qu’on fait aux gens comme elle, qu’ils sont cibles privilégiées de soldats surentraînés. La soumission ou la mort, c’est le deal qu’on passe avec eux, le poison qu’on leur offre. C’est le prix à payer en sus de leur humanité abandonnée entre les dents aigres de créatures purulentes. « J’ai été mordue par une créature, j’ai failli mourir après coup. Malheureusement j’ai dû apprendre à mes dépends que ce qui ne tuait pas ne rendait pas forcément plus fort. » Oh. Il acquiesce. Il y avait eu des rumeurs sur des survivants en effet, porteur eux-mêmes de cette dégénérescence impitoyable qui consumait la terre dorénavant. Il pensait que c’était faux, croyait naïvement que la légende n’était que ça : une histoire puérile d’hommes qui voulaient malgré tout défier la mort et s’en emparer. « Je vois… c’est pour ça que tu parles des Enfers ? » Il penche son visage, presque rassuré. Ayalone était morte puis elle était revenue. Elle avait surement vu une merde du genre tunnel avec des flammes à l’horizon cela dit ça se trouvait c’était juste ses cheveux qu’elle avait mal foutu devant sa frimousse.

Ça méritait un autre verre cette enquête du dimanche.

Il continue ses questions, le regard un peu trouble maintenant. Savoir ce qu’il y a en dehors de ses murs c’est se retrouver obligé de faire des choix : celui de chercher, comprendre et se battre ou celui de s’enfuir, mettre la tête dans le sable et oublier. Visiblement pour l’instant et au vu du nombre de verres qu’il venait de s’enfiler, Matthias avait clairement bifurqué vers la seconde option.

« C’est quoi ton problème, Matthias ? » Il bafouille dans son verre, le liquide ocre sur les babines. Son problème ? SON PROBLÈME ? Il la regarde d’un air ahuri, l’humidité brillante qu’il essuie d’un revers de main distrait. « Mon problème c’est que… regarde-toi Aya. Regarde-toi bien. Y’a rien qui différencie. Nada. T’es là avec ta jupe griffée, tes talons, ton rouge irréprochable et je vois pas ce que tu es… y’en a combien des comme ça ? Une des créatures dégueulasses là qu'on chope autour de la ville parfois, je vois. Ils sont tout pourris, ça suinte à l’intérieur des boyaux, ça cause pas, c’est plus … organique qu’autre chose. Ils ont un but c’est te mordre et de bouffer. On a juste à les butter, point à la ligne… mais ça…. Ça » Il la pointe elle tout entière, l’agacement palpable sur la langue. « Je sais pas ce que tu es. Je pourrais… je partage un verre avec toi bon sang ! Je fais pareil avec mon meilleure ami et avec les gens que je ramène parfois, est-ce que tu le vois le problème ? » Il cligne des yeux, laisse la portée des mots décanter au bord de ses lèvres avant de regarder la bouteille de bourbon échouée au milieu des autres. « Ok, je partage plutôt une bouteille ici. J’en ai d’autres d’ailleurs. Je pensais pas les utiliser si vite… » Il secoue la tête en se relevant pour aller en sortir une de plus, caché dans un pan du mur recouvert par une plante. « Me demander où est le problème, vous en avez tous de bonne quand même. A croire que tout ça c’est normal. Ça se trouve demain je vais au bar, je lève une fille et c’est… enfin… ça change tout putain. Je suis seul à le voir ça ou c’est tranquille pour tout le monde ? » L’impuissance se fond dans un geste nonchalant. Il ramène ses cheveux en arrière, s’effondre à nouveau sur le canapé, le regard voguant d’une Ayalone étincelante à son verre et à la nouvelle bouteille. Tequila cette fois-ci. Ils étaient certains de finir malade dans quelques heures. Lui en tout cas. « Mon problème Aya, c’est qu’on ne nous a jamais dit tout ça et que je vois bien pourquoi mais que c’est la merde quand même. » Bien sûr que ça changeait tout s’il n’y avait aucun repère entre ceux qui étaient humains et ceux qui ne l’étaient finalement pas tant que ça. « Soit dit en passant, t’as besoin d’aller nulle part pour voler, t’as juste à poser tes mains sur des peaux. » Il vide son verre d’un trait sec. « Et avec ça... tout le reste… » Les mots s’embrouillent un peu sous l’ivresse et il ferme les yeux, paupières douloureuses. « Ça se transmet autrement ? Je sais que la fin du monde a eu lieu mais les machins sexuellement transmissibles ça existe encore à priori. Pareil pour les transferts de sang. Je suppose que tu sais pas…. On devrait aller voir un doc. Enfin toi. Non… sinon ils vont te garder et vont sortir les aiguilles, fait surtout pas ça. » Des réminiscences lui frappent le visage, des couloirs trop longs et des chambres trop blanches. Il se frotte le torse machinalement, une douleur inconnue en bombe silencieuse juste là. « J’arrive plus à réfléchir convenable. »



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Ayalone V. Hastings
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MessageSujet: Re: Help me fall • Matthias&Ayalone   Help me fall • Matthias&Ayalone EmptyDim 22 Juil - 22:08

l'alcool allège les coeurs
Matthias & Ayalone



Avec l’ivresse qui venait tout doucement, la sensation menaçante de l’épée de Damoclès semblait s’éloigner un peu plus d'Ayalone à chaque gorgée. Le jeune femme se sentait un peu plus libre, un peu moins écrasée sous le poids de l’appréhension et des doutes, sa poitrine étaient moins compressée, sa respiration plus régulière. Une nouvelle fois, elle soupira d'aise, malgré la discussion qui commençait dangereusement à dériver sur un terrain glissant.

«  Je vois… c’est pour ça que tu parles des Enfers ? » 

Toujours confortablement appuyée contre le canapé mais le dos droit et guindé, la belle rousse laissa sa tête pencher un peu sur le côté à la question de Matthias. Il lui faisait soudain l’effet d’un homme très innocent. Entre le naïf et l’inculte. Qu’il ne soit jamais mort, Aya n’en doutait plus, mais qu’il semble en savoir si peu... Vivait il dans le déni ou simplement reclus de la société ? Était ce pour ça que la jeune femme avait vu et revu ce monstre dans ses rêves volés aux souvenirs du blond, parce qu’il ne l’acceptait pas ?

- Tu ne crois pas à l’Enfer, Matthias ? 

Le genre de question qui, elle le savait, était bien trop sérieuse pour ne pas lui attirer toute une flopée de réponses ironiques ou délirantes... Ayalone bu une gorgée de plus pour s’y préparer mais il lui vint en même temps un nouvel ajout :

- Tu en as pourtant vu un échantillon, n’est ce pas ? 

Comme une idée soudaine de remuer le couteau dans la plaie, de voir s’il y avait quelque chose à creuser de ce côté là. Parce que la jeune femme avait bien fini par comprendre que le beau blond s’était un peu trop approché d’une des failles de Darkness Falls dont on avait beaucoup parlé pendant un moment. Tellement près qu’il en avait eu un aperçu cauchemardesque sous la forme d’une créature. Parce que c’était ça qu’elle avait vu, elle en était certaine à présent. Matthias avait échappé à un monstre des Enfers... Et ça ne semblait pas l’avoir laissé indifférent. 
Et puis son hôte se mit à déblatérer tout un discours sur les voleurs d’énergie. Comme s’ils étaient un groupe de monstre, eux aussi, comme s’ils représentaient une unité. Ayalone n’avait aucun sentiment d’appartenance à quelque groupe que ce soit et surtout pas à ces créatures. Elle était différente, elle n’était pas ses démons, elle n’était pas sa faim. Et pourtant, la colère qui monta en elle alors que la belle rousse ingérait les dernières gouttes de son nouveau verre la poussa à répliquer. 

- Tu veux faire quoi ? Me tuer ? Exterminer tous les « miens » ? 

Sa voix avait prit les accents sombres d’une colère latente alors que la demoiselle s’était redressée davantage pour faire face au beau blond. 
Ses paroles à lui étaient peut être un peu alcoolisées, mais la jeune femme ne prenait pas ça en compte pour le moment, elle n'avait pas encore la compréhension nécessaire dans son sang.

- J’ai des pouvoirs et je dois voler de l’énergie pour survivre. Et après ? Qu’est ce que ça change si j’ai toujours une conscience ? Vas y, dis moi donc ce que j'ai de différent. Qu'est-ce qui te fait peur Matthias ? Une apparence ? Un pouvoir de tuer ? Tout le monde peut tuer.

Avec une pensée rapide pour Gabrié. Si doux, si amoureux... Et qui lui avait pourtant planté un couteau dans le cooeur...
Humaine peut être plus totalement, mais Ayalone était sure d’une chose : elle n’était pas morte, pas totalement, et la partie encore vivante en elle n’avait pas fini de se battre. 
La belle rousse ne défendait pas les voleurs d’énergie, elle se défendait elle, elle qui refusait d’avouer que des instincts monstrueux la contrôlaient et que devait pourtant faire avec à chaque instant. 

- Il y a des personnes qui n’ont pas besoin d’être des voleurs d’énergie pour être des monstres. Et ces personnes, tu les lèverait dans les bars, Matthias ? Juste parce qu’elles au moins elles ne sont peut être pas pourries à l’intérieur ? 

Avec un air de défi, pour voir jusqu’à ou irait sa provocation, pour voir s’il saurait la pousser au delà des barrières de l’énervement, jusqu’à la violence. 
Elle avança d'un pas, son verre bien trop serré entre ses doigts. Mais le contrôle était encore là. Le verre résista.

- Tu voulais que quelqu'un te prévienne ? Attention Matthias, après la fin du monde ce qui restera ne se retrouvera pas peuplé de gens bien intentionnés et il risque d'y avoir des personnes monstrueuses avec des pouvoirs magiques. Ca va mieux, maintenant ?

Elle éructait, possédée une nouvelle fois par la colère en attendant presque tremblante de voir s'il allait la calmer ou la rendre pire encore.

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